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NOM

       hwclock - Interrogation et ajustement de l’horloge machine (RTC)

SYNOPSIS

       hwclock [fonctions] [options]

       hwclock  permet  d’accéder  à  l’horloge  machine. Vous pouvez afficher
       l’heure machine actuelle, modifier l’heure de l’horloge machine, mettre
       l’horloge machine à l’heure système et mettre l’heure système à l’heure
       de l’horloge machine.

       Vous pouvez également exécuter hwclock périodiquement afin d’ajouter ou
       de  retirer  du  temps  à  l’horloge  machine  pour compenser la dérive
       systématique (l’horloge perd ou gagne systématiquement du temps  à  une
       certaine vitesse)

FONCTIONS

       Vous avez besoin exactement d’une des options suivantes pour indiquer à
       hwclock ce que vous souhaitez faire :

       -r, --show
              Lit l’heure machine et l’affiche sur la sortie standard. L’heure
              affichée  est  toujours  en  heure locale, même si votre horloge
              machine est en temps universel. Voir l’option --utc.

       --set  Met l’horloge machine à l’heure donnée par l’option --date

       -s, --hctosys
              Met l’heure système à l’heure de l’horloge machine.

              Ajuste également le fuseau horaire du noyau  au  fuseau  horaire
              local  comme  indiqué  dans la variable d’environnement TZ et/ou
              /usr/share/zoneinfo,   de   la   même   manière   que   tzset(3)
              l’interpréterait.  Le champ obsolète tz_dsttime du noyau est mis
              à  DST_NONE.  (Pour  plus  de  détails  sur  ce  que  ce  champs
              signifiait, voir settimeofday(2).)

              C’est  une  option particulièrement utile dans un des scripts de
              démarrage.

       -w, --systohc
              Met l’horloge machine à l’heure système.

       --systz
              Restaurer l’heure système au fuseau horaire actuel

              Ajuste également le fuseau horaire du noyau  au  fuseau  horaire
              local  comme  indiqué  dans la variable d’environnement TZ et/ou
              /usr/share/zoneinfo,   de   la   même   manière   que   tzset(3)
              l’interpréterait.  Le champ obsolète tz_dsttime du noyau est mis
              à  DST_NONE.  (Pour  plus  de  détails  sur  ce  que  ce  champs
              signifiait, voir settimeofday(2).)

              C’est  un  option alternative à --hctosys qui ne lit pas l’heure
              matériel  et  qui  peut   être   utilisée   dans   les   scripts
              d’initialisation  avec  des  noyaux 2.6 récents ou l’on sait que
              l’heure système contient l’heure matériel.

       --adjust
              Ajoute ou retire du temps à l’horloge machine pour tenir  compte
              de la dérive systématique depuis la dernière fois où l’horloge à
              été ajustée. Voir la discussion plus loin.

       --getepoch
              Affiche la valeur de l’époque de l’horloge machine sur la sortie
              standard.  C’est  le  nombre d’années qui correspond à la valeur
              zéro du champ année de l’horloge machine. Par exemple,  si  vous
              utilisez  la  convention que le champ année de l’horloge machine
              contient le nombre d’années depuis 1952, la valeur  de  l’époque
              de l’horloge machine pour le noyau doit être 1952.

              La  valeur de l’époque est utilisée à chaque fois qu’hwclock lit
              ou ajuste l’horloge machine.

       --setepoch
              Ajuste la valeur de l’époque de l’horloge machine pour le  noyau
              à la valeur spécifié par l’option --epoch. Veuillez vous référer
              à l’option --getepoch pour plus de détails.

       -v, --version
              Affiche la version d’hwclock sur la sortie standard.

       --date=chane date
              Cette option est  nécessaire  uniquement  avec  l’option  --set.
              Sinon,  elle  est  ignorée.  Elle  spécifie  l’heure  à laquelle
              l’horloge machine sera initialisée. La valeur  de  cette  option
              est un argument du programme date(1). Par exemple,

              hwclock --set --date="9/22/96 16:45:05"

              L’argument  est  en  heure locale, même si votre horloge machine
              est en temps universel. Voir l’option --utc.

       --epoch=anne
              Spécifie l’année qui sera le  début  de  l’époque  de  l’horloge
              machine.  C’est-à-dire,  le  nombre d’années qui correspond à la
              valeur zéro du champ année de l’horloge machine.  C’est  utilisé
              avec  l’option  --setepoch  pour permettre au noyau de connaître
              l’époque de l’horloge machine, ou sinon pour spécifier  l’époque
              à utiliser lors des accès ISA directs.

              Par exemple, sur une machine Digital Unix :

              hwclock --setepoch --epoch=1952

OPTIONS

       Les options suivantes s’appliquent à la plupart des options.

       -u, --utc

       --localtime
              Indique  que  l’horloge  machine  est  à l’heure universelle, ou
              respectivement à  l’heure  locale.  C’est  votre  choix  d’avoir
              l’horloge  machine  à  l’heure locale ou universelle (UTC), mais
              rien n’indique ce choix dans  l’horloge.  C’est  pourquoi  cette
              option permet de donner cette information à hwclock.

              Si  vous  spécifiez  la mauvaise option parmi celles qui suivent
              (ou si vous n’en spécifiez pas et que la valeur par  défaut  est
              fausse), la modification et l’interrogation de l’horloge machine
              ne fonctionnera pas correctement.

              Si vous ne spécifiez ni --utc  ni  --localtime,  la  valeur  par
              défaut  est la valeur utilisée la dernière fois qu’hwclock a mis
              l’horloge à l’heure (p. ex. l’exécution de hwclock avec l’option
              --set,  --systohc,  ou --adjust qui s’est terminée avec succès),
              comme sauvegardé dans le fichier  d’ajustement.  Si  le  fichier
              d’ajustement n’existe pas, le temps local est choisi.

       --noadjfile
              Ne pas tenir compte de /etc/adjtime. hwclock ne lira ni n’écrira
              pas  dans  ce  fichier.  L’option  --utc  ou  --localtime   doit
              obligatoirement être spécifiée avec cette option.

       --adjfile=fichier
              Surcharge le fichier par défaut /etc/adjtime.

       -f, --rtc=fichier
              Remplace  le nom de fichier par défaut de /dev, qui est /dev/rtc
              sur la plupart des plates-formes mais peut aussi être /dev/rtc0,
              /dev/rtc1, etc.

       --directisa
              Cette  option est significative seulement sur une machine ISA ou
              Alpha (qui implémente suffisamment le standard ISA pour être une
              machine  ISA  d’un  point  de  vue  d’hwclock).  Pour les autres
              machines, cela n’a pas d’impact. Cette option indique à  hwclock
              d’utiliser  des  instructions  I/O  explicites  pour  accéder  à
              l’horloge  machine.  Sans   cette   option,   hwclock   essaiera
              d’utiliser  /dev/rtc  (ce qui suppose d’utiliser le pilote rtc).
              S’il est incapable de l’ouvrir (en  lecture),  il  utilisera  de
              toute manière des instructions I/O explicites.

              Le pilote rtc a été introduit dans la version 2 de Linux.

       --badyear
              Indique  que  l’horloge  machine  est  incapable  de stocker les
              années qui ne sont pas comprises entre 1994 et  1999.  C’est  un
              problème  lié à certains BIOS (quasiment tous les « Award BIOS »
              fabriqués entre le 26/04/94 et le 31/05/95) qui sont  incapables
              de  gérer les années supérieures à 1999. Si on essaie d’affecter
              une année inférieure à 94 (ou 95 dans certains cas),  la  valeur
              réellement  affectée  est 94 (ou 95). Donc, si vous possédez une
              de  ces  machines,  hwclock  ne  peut  pas  affecter  une  année
              supérieure  à  1999  et  ne  peut donc pas utiliser la valeur de
              l’horloge comme une valeur normale.

              Afin de compenser cela (sans mettre à jour votre  BIOS,  ce  qui
              est pourtant préférable), vous devez toujours utiliser --badyear
              si vous possédez une de ces machines.  Quand  hwclock  sait  que
              l’horloge  est  endommagée,  il  ignore  la valeur de l’année de
              l’horloge machine, et essaie de deviner l’année grâce à la  date
              de    dernière   calibration   sauvegardée   dans   le   fichier
              d’ajustement, en supposant  que  cette  date  est  une  date  de
              l’année  précédente. Pour que cela fonctionne, vous feriez mieux
              d’exécuter hwclock --set ou hwclock --systohc au moins une  fois
              par an !

              Bien  qu’hwclock ignore l’année lorsqu’il lit l’horloge machine,
              il modifie l’année lorsqu’il met l’horloge  à  l’heure.  Il  met
              alors  l’année  à 1995, 1996, 1997, ou 1998, celle qui a la même
              position dans le cycle des années bissextile  que  la  véritable
              année.  De  cette  façon, l’horloge machine insère les jours des
              années bissextiles où il faut. À nouveau, si vous n’ajustez  pas
              l’horloge machine pendant plus d’une année, cela ne marchera pas
              et peut conduire à la perte d’un jour.

              hwclock vous  avertit  que  vous  avez  probablement  besoin  de
              --badyear quand l’année de l’horloge machine est 1994 ou 1995.

       --srm  Cette option est équivalente à --epoch=1900 et est utilisée pour
              spécifier l’époque standard sur les  machines  Alphas  avec  une
              console SRM.

       --arc  Cette option est équivalente à --epoch=1980 et est utilisée pour
              spécifier l’époque standard sur les  machines  Alphas  disposant
              d’une console ARC (l’époque des machines Ruffians est 1900).

       --jensen

       --funky-toy
              Ces deux options indiquent de quel type est votre machine Alpha.
              Elles sont invalides si vous ne disposez pas d’une machine Alpha
              et  sont  généralement  inutiles  si  vous  en  avez une puisque
              hwclock devrait être capable de  le  déterminer  tout  seul,  du
              moins  lorsque  /proc  est  monté.  (Si  vous vous rendez compte
              qu’une de ces options est nécessaire afin de  faire  fonctionner
              hwclock,  veuillez  contacter  le responsable afin de voir si le
              programme peut être amélioré pour détecter automatiquement votre
              système. Les sorties de ‘hwclock --debug‘ et ‘cat /proc/cpuinfo‘
              peuvent se révéler intéressantes.)

              --jensen signifie que vous utilisez le modèle Jensen.

              --funky-toy signifie que sur votre machine, on doit utiliser  le
              bit  UF  au  lieu  du  bit  UIP pour détecter les transitions de
              l’horloge  machine.  « Toy »  dans  le  nom  de  l’option   fait
              référence  à la structure temps de l’année (« Time Of Year ») de
              votre machine.

       --test Fait tout ce qui est  supposé  faire  à  l’exception  de  mettre
              l’horloge  matériel  réellement  à  jour.  C’est utile lorsqu’on
              l’utilise avec l’option --debug pour connaître le fonctionnement
              de hwclock.

       --debug
              Affiche  beaucoup  d’informations sur ce qu’hwclock est en train
              de faire. Certaines de ses fonctions  sont  complexes  et  cette
              sortie peut vous aider à comprendre ce que le programme fait.

NOTES

Horloges dans un système Linux

       Il y a deux horloges principales dans un système Linux :

       Lhorloge  machine : Il s’agit de l’horloge qui s’exécute d’une manière
       indépendante des programmes et même lorsque la machine est éteinte.

       Sur un système ISA, l’horloge est spécifiée dans le  standard  ISA.  Le
       programme  de  contrôle peut lire ou ajuster l’heure à la seconde, mais
       il peut également détecter les tics de l’horloge, de ce fait, l’horloge
       a virtuellement une précision infinie.

       Cette  horloge  est  communément  appelée l’horloge machine (« hardware
       clock »), l’heure temps réelle (« real time clock »), le RTC, l’horloge
       BIOS  ou  l’horloge CMOS. La désignation Horloge Machine à été inventée
       pour être utilisée avec hwclock afin d’éviter les  confusions  induites
       par les autres noms.

       Ainsi  par  exemple,  certains  système  non  ISA ont un certain nombre
       d’horloges  temps-réel,  mais  une  seule  avec  sa  propre  source  de
       puissance.  Un  composant  externe, sur I2C ou SPI, consommant très peu
       avec une batterie de secours peut être utilisé comme horloge matérielle
       qui  initialise  une  horloge  temps  réel intégrée plus fonctionnelle,
       utilisée pour la plupart des autres objectifs.

       Lhorloge  système : C’est  l’horloge  gérée  par  le  noyau  Linux  et
       contrôlée  par  un  timer.  (Sur  une machine ISA, les interruptions du
       timer font parties du standard ISA). Cela a uniquement un sens  lorsque
       Linux  fonctionne  sur  la  machine.  L’heure  système est le nombre de
       secondes écoulées depuis le 1er janvier  1970  00:00:00  UTC  (ou  plus
       succinctement,  le  nombre  de  secondes  depuis 1969). L’heure système
       n’est pas un entier. Il a virtuellement une précision infinie.

       L’heure système est l’heure importante. Le but essentiel  de  l’horloge
       machine  dans  un  système Linux est de garder l’heure lorsque Linux ne
       fonctionne pas. L’heure système  est  initialisée  avec  la  valeur  de
       l’horloge  machine  au  démarrage  de  Linux,  l’horloge  machine n’est
       ensuite plus utilisée. Il est important de remarquer qu’avec DOS,  pour
       lequel  ISA  a  été conçu, l’horloge machine est la seule horloge temps
       réel.

       C’est important que l’Heure Système n’ait aucune discontinuités  telles
       qu’elles arriveraient si vous utilisez le programme date(1L) afin de la
       modifier pendant le fonctionnement du système. Vous  pouvez  cependant,
       faire  tout  ce  que  vous  voulez  sur  l’Horloge  Machine  pendant le
       fonctionnement, la prochaine fois que Linux démarrera,  il  prendra  en
       compte  la  nouvelle  heure de l’Horloge Machine. Vous pouvez également
       utiliser  le  programme  adjtimex(8)  pour  ajuster  doucement  l’Heure
       Système pendant le fonctionnement du système.

       Un  noyau  Linux  possède un concept de fuseau horaire pour le système.
       Mais ne vous trompez pas -- pratiquement personne ne  se  préoccupe  du
       fuseau  horaire  maintenu  par  le noyau. Les programmes qui ont besoin
       d’utiliser les  fuseaux  horaires  (parce  qu’ils  souhaitent  afficher
       l’heure   locale)   utilisent   presque   toujours   une  méthode  plus
       traditionnelle  afin  de  le  déterminer.  Ils  utilisent  la  variable
       d’environnement  TZ  et/ou  le  répertoire  /usr/share/zoneinfo,  comme
       expliqué dans la  page  de  manuel  de  tzset(3).  Cependant,  certains
       programmes  et  certaines  parties du noyau Linux comme les systèmes de
       fichier utilisent la valeur du noyau. Un  exemple  est  le  système  de
       fichier  vfat.  Si  la  valeur  dans le noyau est fausse, le système de
       fichiers vfat lira et modifiera  d’une  manière  erronée  la  date  des
       fichiers.

       hwclock  ajuste  le fuseau horaire du noyau à la valeur indiquée par TZ
       et/ou /usr/share/zoneinfo  quand  vous  modifiez  l’heure  système  via
       l’option --hctosys.

       Le   fuseau   horaire  est  composé  de  deux  parties :  1)  un  champ
       tz_minuteswest indiquant le nombre de secondes (non ajusté pour DST) de
       retard  par  rapport au temps UTC ; 2) un champ tz_dsttime indiquant le
       type de convention « Daylight Savings Time »  (DST)  utilisée  dans  la
       localité  à l’heure actuelle. Ce second champ n’est jamais utilisé sous
       Linux. (Voir également settimeofday(2).)

Comment hwclock accède à lhorloge machine
       hwclock utilise différentes méthodes pour lire  et  modifier  l’Horloge
       Machine.  La  manière  la  plus  classique  consiste  en  une opération
       d’entrée/sortie sur le fichier spécial /dev/rtc, qui est  supposé  être
       contrôlé  par le pilote rtc. Cependant cette méthode n’est pas toujours
       possible parce que le pilote rtc est  relativement  récent.  Les  vieux
       systèmes  ne l’ont pas. Ainsi, bien qu’il existe des versions du pilote
       rtc qui fonctionne sur les DEC Alphas, il existe beaucoup  de  systèmes
       Alphas  sur  lesquels  le  pilote  rtc  ne  fonctionne pas (un symptôme
       courant est le blocage d’hwclock). De plus, les systèmes Linux  récents
       ont  une  gestion  plus générique des RTC, même des systèmes qui en ont
       plus d’un, vous pourrez donc être amenés  à  remplacer  la  valeur  par
       défaut en précisant /dev/rtc0 ou /dev/rtc1 à la place.

       Sur  les vieux systèmes, la méthode d’accès à l’horloge machine dépends
       de la machine.

       Sur un système ISA, hwclock peut directement accéder aux  registres  de
       la  mémoire  du  CMOS  qui  constituent  l’horloge,  en  effectuant des
       opérations d’E/S sur les ports 0x70 et 0x71. Il effectue cela avec  des
       véritables  instructions  d’E/S,  et  doit  donc  être exécuté avec des
       droits de superutilisateur. (Pour les Jensen  Alpha,  il  n’y  a  aucun
       moyen  pour  hwclock d’exécuter ces instructions, il utilise à la place
       le périphérique /dev/port, qui procure une interface d’au  moins  aussi
       bas niveau au sous-système d’E/S).

       C’est vraiment une mauvaise méthode pour accéder à l’horloge, notamment
       parce que les programmes de l’espace utilisateur ne  sont  généralement
       pas  supposés  effectuer directement des opérations d’E/S et désactiver
       les interruptions. hwclock fournit cette méthode uniquement  parce  que
       c’est  la  seule  méthode  disponible  sur les systèmes ISA et Alpha ne
       disposant pas de pilotes pour le périphérique rtc.

       Sur un système m68k, hwclock peut  accéder  à  l’horloge  soit  via  la
       console, soit via le fichier spécial /dev/tty1.

       hwclock  essaye d’utiliser /dev/rtc. Si le noyau n’est pas compilé avec
       ce support, ou qu’il est  incapable  d’ouvrir  /dev/rtc  (ou  un  autre
       fichier spécial fourni sur la ligne de commande), hwclock utilisera une
       autre méthode disponible si possible. Sur une  machine  ISA  ou  Alpha,
       vous  pouvez  forcer  hwclock  à  utiliser  la  manipulation direct des
       registres  du  CMOS,  sans  même  essayer  d’utiliser   /dev/rtc/,   en
       spécifiant l’option --directisa.

La fonction dajustement
       L’horloge  machine  n’est  généralement pas très précise. Cependant, la
       plupart de ces imprécisions sont prévisibles. Elle  gagne  ou  perd  la
       même  durée  de temps chaque jour. Il s’agit de la dérive systématique.
       La  fonction  d’ajustement  de  hwclock  vous  permet  de   faire   des
       corrections systématiques afin de corriger cette dérive.

       Cela  fonctionne comme ceci : hwclock utilise un fichier, /etc/adjtime,
       qui  conserve  des  informations  historiques.  Il  s’agit  du  fichier
       d’ajustement (« adjtime »).

       Supposons  que  vous  démarrez sans fichier d’ajustement. Vous exécutez
       hwclock --set afin de  régler  l’horloge  machine  à  la  bonne  heure.
       hwclock  crée  le fichier d’ajustement et y sauvegarde l’heure actuelle
       en tant que dernière calibration. Cinq jours  plus  tard,  l’horloge  a
       gagné  10  secondes,  vous  ré-exécutez  donc  hwclock  --set  pour  la
       réajuster. hwclock met à jour le fichier d’ajustement afin que  l’heure
       actuelle  y  soit  connue comme dernière calibration, et enregistre une
       dérive systématique de 2 secondes par jour.  24  heures  passent,  vous
       exécutez  hwclock --adjust. Hwclock consulte le fichier d’ajustement et
       remarque que l’horloge gagne deux secondes par jour lorsque rien  n’est
       fait  et  que  rien  n’a  été  fait  pendant un jour. Par conséquent, 2
       secondes sont enlevées de  l’horloge  machine.  Il  sauvegarde  ensuite
       l’heure  actuelle  en tant que dernière heure de calibration. 24 heures
       après, vous ré-exécutez hwclock --adjust  qui  effectue  exactement  la
       même opération.

       Every  time  you  calibrate (set) the clock (using --set or --systohc),
       hwclock recalculates the systematic drift rate based on how long it has
       been  since  the  last calibration, how long it has been since the last
       adjustment, what drift rate was assumed in any intervening adjustments,
       and the amount by which the clock is presently off.

       Une  petite  erreur  est  introduite  chaque  fois  que  hwclock ajuste
       l’horloge, donc il s’abstient de faire un  ajustement  de  moins  d’une
       seconde.  Plus  tard,  quand vous redemanderez un ajustement, la dérive
       accumulée sera supérieure à une seconde et hwclock fera l’ajustement.

       Il  est  bon  d’exécuter  hwclock  --adjust  avant  d’utiliser  hwclock
       --hctosys  au démarrage du système, et peut-être périodiquement lorsque
       le système fonctionne via cron.

       Le fichier adjtime, nommé ainsi pour des raisons historiques,  contient
       en  fait  d’autres  informations utilisées par hwclock pour se souvenir
       d’informations d’un appel à l’autre.

       Le format du fichier d’ajustement est, en ASCII :

       Ligne 1 : 3  nombres,  séparés  par  des  espaces :  1)Taux  de  dérive
       systématique  en secondes par jour, nombre décimal flottant ; 2) Nombre
       de secondes écoulées  depuis  1969  UTC  et  la  date  de  la  dernière
       calibration,  entier  décimal ;  3)  zéro  (pour une compatibilité avec
       clock(8)) en tant qu’entier décimal.

       Ligne 2 : 1 nombre : Nombre de secondes depuis 1969 UTC de la  dernière
       calibration.  Zéro  s’il  n’y  a  pas  eu  de calibration ou si une des
       dernières  calibrations  est  discutable  (par  exemple,  si  l’horloge
       machine,  depuis  cette  calibration,  est  erronée).  C’est  un entier
       décimal.

       Ligne 3 : "UTC" ou "LOCAL". Indique si l’horloge machine est à  l’heure
       universelle  ou à l’heure locale. Vous pouvez toujours surcharger cette
       valeur par des options sur la ligne de commande de hwclock.

       Vous pouvez utiliser un fichier d’ajustement précédemment utilisé  avec
       le programme clock(8) avec hwclock.

Synchronisation automatique de lhorloge machine par le noyau
       Vous  devez  être  au  courant  d’un  autre  moyen  utilisé pour garder
       l’horloge machine synchronisée sur certains systèmes.  Le  noyau  Linux
       possède un mode qui copie l’heure système vers l’horloge machine toutes
       les 11 minutes.  C’est  une  bonne  idée  de  l’utiliser  lorsque  vous
       utilisez un moyen sophistiqué comme ntp pour garder votre heure système
       à jour. (ntp est un moyen de synchroniser l’heure système avec soit  un
       serveur  de  temps  situé  quelque part sur le réseau, soit une horloge
       radio en duplex avec votre système. Voir RFC 1305).

       Ce mode (on l’appellera le « mode 11 minutes ») est inactif jusqu’à  ce
       que  quelque  chose  l’active.  Le  démon  ntp  xntpd est une chose qui
       l’active. Vous  pouvez  le  désactiver  en  exécutant  n’importe  quoi,
       hwclock  --hctosys  inclus,  qui  ajuste  l’heure système d’une manière
       classique.

       Pour voir son état, actif ou inactif,  il  faut  utiliser  la  commande
       adjtimex  --print et chercher la valeur de « status ». Si le bit « 64 »
       de ce nombre (exprimé en binaire) est 0, le mode 11 minutes est  actif.
       Dans le cas contraire, il est inactif.

       Si  sur  votre  système  le  mode  11 minutes est actif, n’utilisez pas
       hwclock  --adjust  ou  hwclock  --hctosys.  Vous  ne  créeriez   qu’une
       confusion.  Il est convenable d’utiliser hwclock --hctosys au démarrage
       afin d’avoir une heure système raisonnable, jusqu’au  moment  où  votre
       système est capable de l’ajuster d’une source extérieure et de démarrer
       le mode 11 minutes.

Valeur du siècle de lhorloge machine ISA
       Il y a une sorte de standard qui définit l’octet 50 de  la  mémoire  du
       CMOS  sur  une  machine  ISA  comme un indicateur du siècle. Hwclock ne
       l’utilise ni le modifie  car  certaines  machines  ne  définissent  pas
       l’octet  de  cette manière, et ce n’est vraiment pas nécessaire puisque
       l’année du siècle constitue un bon moyen de connaître le siècle.

       Si vous pensez à un usage possible de l’octet du  siècle  CMOS  (« CMOS
       century  byte »),  contactez le responsable de hwclock, une option peut
       être adéquate.

       Notez que cette section est pertinente uniquement si vous  utilisez  un
       accès  ISA direct à l’horloge machine. L’ACPI fournit un moyen standard
       d’accéder au siècle, quand le matériel le gère.

VARIABLES DENVIRONNEMENT
       TZ

FICHIERS

       /etc/adjtime   /usr/share/zoneinfo/   /dev/rtc   /dev/rtc0    /dev/port
       /dev/tty1 /proc/cpuinfo

VOIR AUSSI

       adjtimex(8),  date(1),  gettimeofday(2),  settimeofday(2),  crontab(1),
       tzset(3)                                        /etc/init.d/hwclock.sh,
       /usr/share/doc/util-linux/README.Debian.hwclock

AUTEURS

       Écrit  par  Bryan  Henderson, septembre 1996 (bryanh@giraffe-data.com),
       basé sur le  travail  effectué  sur  le  programme  clock  par  Charles
       Hedrick,  Rob  Hooft  et  Harald Koening. Veuillez vous référer au code
       source pour une histoire complète et les crédits.

DISPONIBILITÉ

       La commande hwclock fait  partie  du  paquet  util-linux-ng,  elle  est
       disponible sur ftp://ftp.kernel.org/pub/linux/utils/util-linux-ng/.

TRADUCTION

       Cette  page  de  manuel  a  été  traduite  et est maintenue par Sylvain
       Archenault <sylvain DOT archenault AT laposte DOT net> et  les  membres
       de la liste <debian-l10n-french AT lists DOT debian DOT org>.  Veuillez
       signaler toute erreur de traduction par un  rapport  de  bogue  sur  le
       paquet manpages-fr-extra.

                                  6 août 2008